mardi 2 avril 2013

Cunégonde. Sa vie, Part One.

Nom d'une pipe ! Mais c'est qu'il fait beau ! Le soleil se montre enfin. La grisaille se tire. Elle est en procédure d'expulsion. Quelle JOIE.
Le soleil me mets de bonne humeur, rien de très original. Cependant, celui-ci me donne envie d'aller courir (nue dans des herbes hautes, en pleine campagne, peut-être même dans un champ de tournesol, ou de blé. Au choix.), d'aller voir mon mec, d'aller voir mes pines-co, de monter à Fourvière, au Sacré Coeur, d'aller rêvasser sur dans un parc quel qu'il soit.

Le soleil c'est la vie. Le soleil c'est la renaissance après l'hiver. Il me donne des ailes, il me donne envie de me lever le matin. Je lui voue un culte sans limite. Je suis en adoration. Rien que ça. (si vous ne m'aviez pas déjà pris pour une cinglée, je pense que là c'est fait ..)

Malheureusement, dès que les premiers rayons de soleil montrent le bout de leur nez, je me sens frustrée. Parce qu'après les cours, il faut rentrer. Il faut bosser (je bosse dur vous voyez bien), et puis surtout, ici, personne n'est très motivé pour aller se poser au soleil. A rien faire (j'ai une maitrise de procrastination, j'attaque ma thèse prochainement). Et comme je me fais toujours emmerder quand je suis toute seule (ma vie est dure comme dirait l'autre), je préfère m'abstenir. Après on va dire que je suis désagréable, agressive et pas très sociable comme fille. GENRE.
J'attends donc patiemment le week-end : je reprend mes droits sur mon balcon. Mon territoire. Mon royaume. En attendant, je m'en vais travailler (réellement cette fois-ci) et je vous dit à Tantôt mes Belettes. <3

Gym Class Heroes - Ass Back Home.

Une musique qui a un sens particulier. Elle me rappelle un moment particulier.  Une personne particulière. Et par la force des choses, une année entière. Typiquement une mine émotionnelle. Et pourtant je ne suis plus attachée. Mais je crois que certaines choses, certains sentiments sont tellement forts, tellement uniques, que malgré le temps, on ne peut pas oublier. Je ne peux pas oublier. Et je ne veux pas. Il y a des personnes qui changent une vie. On ne rencontre ce genre de personne qu'une seule fois. Et du haut de mes 24 ans et demi passés, je suis certaine d'avoir rencontré la mienne. Je suis fière que ce soit lui. Même si aujourd'hui tout est différent, et que je dois vivre sans lui. Alors certes j'ai eu mal, mais j'ai appris tellement de choses. Sur la vie, sur moi, sur le monde que je ne regrette aucun instant, aucune parole échangée. Nos rencontres n'étaient pas exceptionnelles, mais je les attendais avec impatience. Rien d'exceptionnelle pour les autres, de leur point de vue. Mais du mien, j'avais le sentiment de m'élever. D'en ressortir changée. Différente. J'avais le sentiment d'être particulière. Et cette fois dans le bon sens du terme. Pas juste décalée, en marge. Je me sentais libre. Non pas qu'avec mes amis je ne me sens pas libre, mais c'était différent. Je n'avais pas peur d'être jugée, ni de poser un nombre incalculable de questions, d'inventer des histoires de poulet, de me faire jolie juste pour deux heures. Je n'avais pas peur de pleurer, de rire à en avoir mal au ventre, d'avoir les yeux qui pétillaient, d'avoir le cœur qui bat à mille à l'heure, de me donner toute entière Je n'avais pas peur de mes émotions. Je n'ai plus peur de mes émotions, de pleurer. De joie ou de tristesse. Il m'a fait comprendre que les émotions étaient un don. Qu'il ne fallait pas en avoir peur, ni les rejeter. Alors je les ai pris à bras le corps. Sûrement pour ça que j'ai eu si mal. Que j'ai eu tant de difficultés à m'en détacher. A le laisser partir. Parce que j'ai tout pris dans la tronche, d'un coup, sans que je le vois arriver. Parce qu'aussi je ne comprenais pas. Mais finalement, je crois que ça m'a bien rendu service. C'était peut-être ça la leçon à en tirer. Devoir se relever, même quand on ne comprend pas. (Et je me rend compte, que ça m'a servi il y a un mois. Une sale histoire. Avant j'aurais eu besoin de tout comprendre, d'avoir des réponses précises à toutes mes questions. J'aurais voulu qu'on fasse face à mon incompréhension. Mais cette fois je n'en ai pas eu besoin. J'ai dit les choses, et je suis partie. Sans me retourner. Sans attendre de réponses qui n'arriveraient sûrement jamais. Je n'en ai pas eu besoin. Parce que j'étais plus forte que ça)
Évidemment, après qu'il soit parti, j'ai eu le sentiment d'errer. De plus trop savoir ce que je foutais là. Je me suis sentie perdue. J'aurais tout fait pour qu'il revienne, pour qu'il me réponde. J'ai pleuré des jours. J'ai mis des mois à m'en remettre, sans que les autres comprennent pourquoi ça m'affectait autant, comment il avait pu laisser un trou aussi béant. Pour certains ça n'était pas envisageable d'être aussi affectée. Et même si aujourd'hui je vis sans lui, je ne passe pas une journée sans penser à lui. Sans me demander ce que je ferais aujourd'hui si je ne l'avais pas croisé. C'est une certitude, je ne serais pas dans cette école. Je serais en master de biochimie. Sûrement à me demander ce que je fou là. Sans être bien convaincue que j'aime ce que je fais. Grâce à cette rencontre, j'ai changé beaucoup de choses. Je me suis affirmée, j'ai décidé de tout plaquer, ma vie et mes amis pour tenter cette école. Parce qu'il m'a donné confiance en moi. Il ne m'a jamais dit "tu es capable de le faire, fais le". Il ne m'a jamais dit ce que je devais faire, ou pas faire. Il m'a juste demandé ce que je voulais faire. Moi. Ce que je voulais dans ma vie. Qui je voulais être.
J'ai encore du mal à ne pas lui écrire. J'effacerais son numéro un jour. Mais j'ai encore trop de questions. J'ai encore besoin de savoir qu'il est pas trop loin. Que même si j'ai besoin, et qu'il ne répond pas, je sais qu'il sait. Je sais ce qu'il me dirait. " Je ne te considère pas comme une looseuse. Je ne te le permets pas". J'ai bien compris la leçon. Je me battrais pour ce que j'aime. C'est ce que je fais en ce moment même. J'ai mal d'être partie. J'ai mal d'avoir laissé mes amis. Je me dis que si je n'étais pas partie, les choses auraient été différentes. Ma dernière histoire ne se serait pas passée de cette manière. J'aurais peut-être eu moins mal. Mais soyons clairs, je ne regrette absolument rien. Je me pose juste parfois la question. Et ensuite je me dis que je n'aurais pas pu être plus heureuse qu'aujourd'hui. Que les évènements de ces derniers mois n'auraient pas eu lieu. Que je n'aurais pas pu me rendre compte à ce point que mes amis sont des gens formidables. Qu'ils sont les meilleurs du monde. Je ne serais peut-être pas si forte aujourd'hui. Même si je dois avouer qu'être forte, c'est fatiguant. Que j'aimerais ne pas avoir à vivre toutes ces choses qui me font souffrir. Mais sans souffrance, pas de bonheur.
Je crois que la leçon de cette histoire avec lui c'est ça. Ne pas avoir peur de souffrir. Chaque souffrance est une épreuve qui nous rend plus fort. Et n'avoir aucun regret. Ma vie n'est pas parfaite, mais elle me rend heureuse par ces surprises.

PS / Fernande, faudrait peut-être penser à te remettre au boulot. Et à t'ouvrir un compte. Histoire que tu ne sois plus l'Anonyme. J'dis ça, j'dis rien. <3

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