mardi 12 mars 2013

Cunégonde et la fin du monde.

Le jour où ton mec te largue, c'est la fin du monde. Et que personne vienne me dire le contraire parce que je lui en colle une. La fin du monde je disais. Pas dans le sens de l'implosion de notre planète, ou d'une collision avec une météorite, mais plutôt dans le sens où ta vie va devenir pourrie au moment où Gaston va prononcer ces mots " je te quitte/je ne t'aime plus/c'est fini". Au choix, ou les trois en même temps. Et surtout, ta vie va rester pourrie. Pour toujours. Parce que sans déconner, s'il te quitte c'est qu'il y a une bonne raison : t'es pas assez gentille, ni jolie, tes copines sont trop moches, tu sais pas faire à manger, t'arrêtes pas de lui piquer son pull qu'il met jamais, et surtout,  tu baises mal (ou dans le cas si tu as vraiment pas de chance, c'est que ça fait 5 mois qu'il s'est remis avec son ex la conasse sans t'avoir prévenue). Alors bon, si lui te quitte, qui voudra bien de toi ? Ça me parait évident : personne. Et là tu sombres dans une profonde dépression. Un état de léthargie indescriptible. Tu pleures, tu chiales comme un bébé, parce que tu te sens comme une grosse nouille abandonnée. Comme une vieille chaussette sale poussiéreuse oubliée sous le lit. Comme la salade défraichie qui traîne depuis trois semaines dans son sac plastique dans le bac à légumes du frigo. Bref, tu te sens mal.

Seul moyen de pas sombrer et de résister à l'envie de sauter par la fenêtre du quatrième étage, appeler tes amis. Leur raconter pour te soulager un peu du poids de la douleur. Parce que je sais pas vous, mais moi je fais des crises de panique : je me retrouve à 150 battements/min assise sur mon canapé, à me demander quand est-ce que la crise cardiaque va m'emporter. Et comme ce serait vraiment trop con, qu'à même pas 25 piges la mort m'emporte sans prévenir, je décide de partir voir mes copines et les laisser me ramasser à la petite cuillère. Enfin je suis gentille, moi c'est à la louche qu'il faut me ramasser. Et là c'est un peu comme des vacances, tu te laisses porter, la fin du monde peut attendre un peu après tout.

Talisco - Your Wish

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire